COMBATTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES :
Malgré des avancées sur les droits des femmes, on observe des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes au travail comme dans la vie. Les violences contre les femmes sont au coeur de ces inégalités et des processus de domination. Elles prennent de multiples formes : psychologiques, verbales, économiques, physiques ou sexuelles. Les violences sont sous-évaluées car celles-ci sont sous-déclarées.
Peu de femmes en effet portent plainte. C’est pourtant une réalité massive : une femme sur 10 en est victime chaque année, une sur 3 au cours de sa vie. Au travail, dans les transports, les femmes ont toutes des anecdotes personnelles sur le sexisme. Entre propos graveleux, attouchements et meurtre, les degrés de gravité sont divers mais tous ces
actes relèvent du même système de domination, d’emprise, de violence, et le passage d’un niveau à l’autre peut se faire graduellement, dans ce que l’on nomme un « continuum ».
C’est un phénomène social grave qui reste tabou et autour duquel il y a un enjeu sociétal. Construire une société égalitaire suppose d’agir aussi bien contre les inégalités au travail que pour faire cesser les violences.
Les violences contre les femmes :
Pour construire l’égalité entre les femmes et les hommes, il faut lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail et endehors et protéger les femmes victimes de toute forme de violence.
Violences sexistes et sexuelles : de quoi parle-t-on ?
CHIFFRES CLÉS
Dans la vie (1)
Au travail
1 - Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – chiffres clés édition 2014, Ministère des droits des femmes,2014
2 - Enquête Insee Cadre de vie et sécurité, 2007 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1180®_id=0
3 - "Enquête sur le harcèlement sexuel au travail" réalisée par l’Ifop (en 2014) pour le compte du défenseur des droits (lien)
4 - Enquête du CSEP de 2013 conduite auprès de 15 000 femmes.
Dans la Fonction Publique aussi, ça existe, dans la Fonction Publique aussi, il faut la combattre. Le Rapport Tourret, 2012, discussion du projet de loi qui allait devenir la loi du 6 août
2012, « a bien montré que le harcèlement sexuel, en dépit de la rareté des données disponibles, tant quantitatives que qualitatives, constitue une réalité dans la fonction publique, qui pourrait s’expliquer en particulier par la place accordée aux femmes dans l’administration ; si elles sont majoritaires, l’on remarque qu’en revanche, à l’image du secteur privé, les postes de direction sont occupés principalement par des hommes. Cette situation résulte : de la mauvaise organisation interne des carrières dans la fonction publique, des obstacles culturels, du poids des stéréotypes, des freins "organisationnels" liés au partage inégal des tâches familiales… »
Dans les faits : Tout agent ayant procédé ou enjoint de procéder aux faits de harcèlement sexuel peut se voir infliger une sanction disciplinaire mais est également passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. Ces peines peuvent être portées à trois ans d’emprisonnement et à 45000 € d’amende en cas de circonstances aggravantes. La loi prévoit cinq cas constitutifs de circonstances aggravantes, dont le fait d’abuser de l’autorité que l’on détient.
L’agent public, auteur du harcèlement, contrevient à ses obligations en adoptant un comportement répréhensible, contraire à sa mission et indigne de ses fonctions.
TOUS CONCERNES !
Sur le lieu de travail, la lutte contre le harcèlement sexuel n'est pas une question anodine, ni seulement juridique, mais bien un enjeu de lutte et de mobilisation : personne ne doit se sentir isolée, sans défense collective... ce sont les harceleurs qui doivent se sentir en danger ! Notre syndicat a déjà eu à connaître au SDIS 33 des situations ou des comportements sexistes, des agressions sexuelles qui pourraient aujourd’hui motiver des recours ou des actions en justice. Nous refusons que le harcèlement sexuel soit un tabou dans nos services, tant ces actes se nourrissent à la fois du manque d'information, du silence et de l'isolement des victimes. Nous appelons les agentEs à réagir si elles ou ils sont témoins ou victimes de tels agissements.
Contacts utiles :
l'AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail), association de défense des victimes de violences sexuelles au travail : permanences téléphoniques au 01.45.84.24.24 : lundi : 14h à 17h - mardi au vendredi : 9h30 à 12h30 - www.avft.org.
Femmes Solidaires (notamment pour les violences conjugales) : http://www.femmes-solidaires.org/
Annuaire des associations par région : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/-Les-associations-pres-de-chez-vous-.html
Violences femmes info (anonyme et gratuit) : 3919 http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/
NOTRE SYNDICAT DEMANDE :